lundi 7 mai 2007 | By: Mickaelus

Nicolas Sarkozy, sixième président de la Ve République

C'est donc Nicolas Sarkozy qui l'a emporté hier soir avec un score très confortable d'environ 53 %, face à Marie-Ségolène Royal, fort en retrait avec moins de 47 % des voix. Si j'ai évidemment écrit que la seule consigne de vote à donner pour les partis de la vraie droite était le vote blanc, je suis relativement content que la gauche archaïque menée par Royal ait été battue aussi largement. D'abord parce que c'est l'occasion de se délecter du désespoir et de l'amertume des gauchistes anti-France et anti-travail, même si cela ne vaut pas le 21 avril 2002. Ensuite parce que c'est l'occasion de vérifier encore une fois combien les gens de gauche sont peu respectueux du jeu démocratique, auquel je suis peu attaché, dès lors que cela touche à la plus haute fonction de l’Etat, en tant que royaliste, mais à travers cela des lois, eu égard aux manifestations agressives et à la casse qui ont eu lieu dans diverses grandes villes françaises. Enfin, la gauche, et plus particulièrement le Parti Socialiste, est apparue au bord de la division et du règlement de comptes hier soir lors des interventions télévisées de ses éléphants, le plus véhément ayant été Dominique Strauss-Kahn qui a dénoncé avec raison l'archaïsme et les réformes avortées de son parti.

Cela ne doit pas faire oublier que, si les bons scores de Nicolas Sarkozy aux premier et second tours de l'élection sont notamment dus à une large captation des voix de la droite patriote et nationale, celui-ci a délivré bien des messages inquiétants hier soir. Comme chacun sait, si l'élection présidentielle est, idéalement, la rencontre entre un homme et le peuple, la république française a pour devise liberté, égalité, fraternité : trois mots qui engagent. C'est ainsi que Nicolas Sarkozy a appelé à une tolérance, une ouverture, sur un mode excessif, ou bien encore que s'il est question de régulation de l’immigration et d'identité nationale, il l'est aussi de multiculturalisme et de diversité. Il faudra bien préciser tout cela. L'Europe a également largement été au cœur du discours du candidat élu, tout comme une mention d'une union méditerranéenne assez malvenue.

En un mot, si les fondamentaux de la république ne permettent pas un discours profondément français et patriotique, il faut que les Français comprennent que le plus important désormais est d'élire lors des législatives du mois prochain un nombre important de députés de la vraie droite afin de forcer le nouveau président de la république à tenir certains de ses engagements (à propos de la sécurité et de la limitation de l'immigration) et à l'empêcher d'en tenir d'autres (mini-traité européen validé par le parlement, union civile homosexuelle, discrimination positive, révision de la loi 1905 en faveur du financement public des moquées, etc.). Il faut tout faire pour que Nicolas Sarkozy ne soit pas qu’un Chirac II.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La chine et l'Inde s'éveillent, croyez vous que la "petite" Europe pourra faire le poids ?
Chine qui dès 2020 produira ses avions de ligne (pauvre Airbus), et Inde qui va devenir le plus grand pays du monde, et qui n'arrête pas d'acheter des entreprises de taille mondiale.

Mickaelus a dit…

Le problème n'est pas tant l'éveil de la Chine et de l'Inde, ce qu'on ne peut pas vraiment leur reprocher, mais aussi et surtout l'endormissement de la France. Je me considère avant tout comme français et ne désespère pas comme beaucoup de prétendus gens de droite du potentiel de notre pays, qui doit certes conserver des alliances avec les pays européens mais dans la liberté de chacun. L'essentiel c'est non pas de se vendre à une Europe politique elle-même vendue aux agents les plus nocifs de la mondialisation, mais d'établir un protectionnisme économique, de rétablir des frontières et des droits de douane, de se protéger des délocalisations et des OPA malveillantes, sans compter la nécessaire relance d'une politique industrielle ambitieuse couplée à une recherche performante.