lundi 22 février 2010 | By: Mickaelus

Le franc royal

Il y a désormais bien des années que le franc nous a quittés (une décennie environ déjà !), et pourtant cet article du Figaro nous révélait il y a peu que 69 % des Français éprouvent de la nostalgie pour le franc (47 % regrettant "beaucoup" notre ancienne monnaie, et 22 % "un peu") - qui n'a pas, en effet, conservé ne serait-ce que quelques-unes de ces pièces que nous avons toujours connues (l'ancien franc reste un franc), et que la crise économique nous fait d'autant plus regretter ? Alors que le débat sur l'identité nationale (ou plutôt "républicaine" selon ses initiateurs, comme on l'a vite compris) est pourtant clos, ce sondage nous apporte un petit élément qui aurait pu y contribuer : la monnaie que nous comme nos parents avons toujours utilisée ne fait-elle pas partie de notre quotidien et par là de notre "identité temporelle" ? C'est ainsi que les notions d'identité et de souveraineté s'entremêlent : l'euro qui a remplacé le franc, est une partie de notre souveraineté qui n'en finit plus de se dissoudre depuis la Révolution - d'abord dans la démocratie, puis dans l'Europe. Car si les Français étaient cohérents, ils comprendraient qu'être nostalgique du franc, devrait revenir à l'être d'une souveraineté indépendante de l'Europe, la maîtrise de sa monnaie étant un des attributs de ladite souveraineté. Évidemment, une parfaite cohérence équivaudrait de même à être nostalgique d'une souveraineté qui est indépendante non seulement de l'Europe, mais bien aussi indépendante en elle-même, donc absolue pour assurer le Bien commun. Sans doute être nostalgique donc, de la monarchie capétienne serait-il plus difficile, car il faudrait l'avoir connue ; et nous royalistes savons par expérience que la mémoire collective des Français d'aujourd'hui ne remonte bien souvent pas si loin. Beaucoup croient même que la France (la république, pardon), ne serait née qu'en 1789, et qu'elle n'aurait pas connu d'autre monnaie que le franc avant l'euro.

Justement, voici quelques francs que les royalistes peuvent apprécier sans réserve parce qu'ils sont contemporains de nos deux derniers rois légitimes, Louis XVIII et Charles X. Puisse un jour prochain un franc fleurdelisé nous revenir avec la souveraineté des Bourbons !

5 francs Louis XVIII (1814) - (source : Gallica)

40 francs Charles X (1830) - (source : Gallica)

1 commentaires:

Kelly a dit…

Elle est super belle la pièce ! J'adore !