jeudi 28 juillet 2016 | By: Mickaelus

Le Roi capétien catholique, seule unité nationale légitime pour la France face aux terrorismes

Il y a environ deux semaines de cela déjà, après le sinistre attentat perpétré à Nice le 14 juillet, j'avais hésité à écrire quelques mots sur le sujet, me demandant si j'avais plus à offrir que de la compassion et des prières – très nécessaires mais s'effectuant dans l'intimité, ou bien encore une analyse toujours la même que la précédente, alors que les causes et les conséquences étaient déjà les mêmes lors des dernières tueries, dont les plus marquantes avaient été celles de Charlie Hebdo et du Bataclan. Peut-être avais-je le pressentiment que quelque chose de terrible allait encore se produire, qui allait justifier l'écriture d'un point de vue plus complet en quelque sorte. Il n'était certes nul besoin d'avoir les dons d'un Nostradamus pour savoir quasiment avec certitude que le débat sur le renouvellement de l'état d'urgence était une façade, quand chaque acteur de la vie politique et religieuse prenait acte, depuis des mois, que la France était en guerre, quand bien même cette guerre était une « drôle de guerre » pour reprendre un terme historique. Ce n'est sans doute pas une guerre de tranchées où l'on se contemple à quelques mètres de distance avant de s'étriper, mais la terreur musulmane qui s'est instaurée et qui se resserre produit bien le même enlisement et provoque le même sentiment d'impuissance. Tout le monde s'accorde pour dire que « ce sera long. » Cette terreur verte a franchi un nouveau pallier symbolique avec le martyre du prêtre Jacques Hamel en Normandie, qui nécessite de rendre une certaine perspective à la problématique que ne peut analyser et encore moins résoudre le pouvoir public républicain, ni le haut clergé catholique qui s'est volontairement dépossédé de toute une partie de son héritage théologique et politique.

L'horreur et le mal se répètent bien qu'ils ne se ressemblent pas tout à fait dans leurs concrétisations ; des petits délinquants et/ou des apprentis terroristes fichés S, traités avec une bienveillance à peine croyable par la justice socialiste, décident de passer à l'action tout seuls ou en petit groupe, avant de causer le plus de morts possibles, dont la leur, qui seraient censées servir la cause d'Allah contre les Infidèles, en référence à l’œuvre de guerre du prophète Mahomet – saint homme de tous les musulmans, quoi qu'on en dise. Certains parmi les dirigeants républicains ou catholiques de gauche, nous déclament de grands discours moralisateurs nous invitant à ne point faire d'amalgame entre l'islam et un terrorisme islamique qui n'aurait rien à voir avec lui, nous expliquant que la stratégie de l’État islamique consisterait à vouloir instaurer une guerre civile ou une guerre de religions en France pour nuire à la démocratie, un prétendu bouclier d'après le président Hollande. Ainsi, quand la France est frappée à de nombreuses reprises par la terreur musulmane, il est impératif et urgent de traquer les islamophobes qui risqueraient de miner une unité nationale républicaine fantasmée, tandis que les apprentis terroristes courent toujours et que la justice complaisante, pour ne pas dire traîtresse, à la Christiane Taubira est toujours en vigueur : c'est d'une logique imparable.

Le 14 juillet aurait pourtant pu commencer à faire réfléchir certains de nos moralisateurs républicains, tant cette journée renvoie à un symbole fort pour l'histoire de leur mouvance et pour l'établissement, à peine postérieure de quelques années, de la première république. Je crains pourtant que la plupart n'ont pas vu dans le choix de ce jour, pour commettre un attentat, autre chose qu'une attaque contre la démocratie, la république, ou bien peut-être la France de manière générale, incapables qu'ils sont de penser la France autrement que sous le prisme démocrate et révolutionnaire. Il est assez indubitable que le boucher de Nice n'avait pas vu plus loin lui non plus, même si l’État islamique hait autant la France des rois catholiques et des croisés de jadis, que la république des athées et autres dhimmis d'aujourd'hui. Mais l'analyse d'un événement, comme d'une œuvre littéraire par exemple, n'appartient pas toujours à son auteur. Ainsi et pourtant, si l'on s'interroge un instant, comment ne pas observer que le 14 juillet 1789 fut, en France monarchique, le début ou tout du moins le déclencheur d'une période de Terreur instaurée par les républicains contre un État royal affaibli par divers facteurs économiques et la fronde insidieuse d'une partie de la noblesse, sans parler de l'agitation d'une bourgeoisie aux dents longues et prête à tout ? Quand bien même ce ne fut pas un ou quelques hommes qui commirent un assassinat de masse, ce fut bien un acte violent ayant fait couler le sang, orchestré par la secte franc-maçonne et républicaine, et qui a divisé le pays jusqu'à aujourd'hui encore par ses conséquences. On pourrait même aller plus loin et poser que, malgré le temps passé et les divers avatars de la république depuis ces deux-cents et quelques autres années (avec quelques entractes plus ou moins monarchiques), la Terreur républicaine, devenue dogme d’État, récolte ce qu'elle a semé, non seulement en ayant coupé la tête du Roi de France qui était le rassembleur légitime de ses peuples, de par la Tradition et la religion encore pleinement catholique, mais aussi en promouvant dès l'origine un relativisme religieux et culturel que l'on appelle la liberté de culte et de conscience.

La république, de par la Révolution, est en effet née par le sang, la violence, la division, le mépris de l’État de droit : la république est issue d'un coup d’État, légalisé par une assemblée illégale ayant instauré une souveraineté populaire de façade, au profit d'un club de franc-maçons et de libres penseurs, contre la souveraineté légale, celle du Roi, issue des siècles et des lois fondamentales du royaume. Il me frappe alors, aujourd'hui, de lire le chef de l’État François Hollande et son premier ministre Manuel Valls, en appeler à l'unité nationale pour gagner la guerre contre les terroristes, quand les « valeurs républicaines » qu'ils s'acharnent à soutenir et à promouvoir contre tout bon sens, ont été érigées en dogme quasiment religieux par cette même méthode de terreur, de violence et de division. Faut-il vraiment s'étonner de la polémique qui a eu lieu entre le maire de Nice Christian Estrosi et le gouvernement à propos d'une sécurité mal assurée, ou que les partis de droite osent critiquer le pouvoir exécutif de gauche, que ce soit par la bouche d'un Alain Juppé, d'un Nicolas Sarkozy ou d'une Marine Le Pen, chacun à leur manière ? François Hollande ne devrait pas s'étonner qu'il existe dans cette démocratie dont il soutient pourtant les valeurs, une opposition qui s'impatiente de ses échecs patents ; il n'est de plus que le président de la république, ou plutôt d'un parti qui a remporté des élections, et non pas roi de France. En somme, il ne représente que les personnes qui ont voté pour lui, d'autant plus en cette période où la fonction présidentielle est décrédibilisée depuis longtemps, au moins depuis que le souveraineté a commencé à être abandonnée à l'Union européenne. Ainsi, le gouvernement n'est ni en droit ni en mesure d'exiger l'unité nationale du pays au nom de la morale ni de quelque chantage pratique et politique : non seulement la république qu'il défend est née par la division et la violence, mais également par la mise à mal de l'héritage français. Seul le roi de France, qui n'était pas le chef d'un parti et qui était garant de la culture française par son sacre catholique, avait l'aura et l'autorité nécessaires pour rassembler les Français en temps de difficulté. Un chef d’État républicain, un chef de parti, médiocre au possible qui plus est, ne disposera jamais d'un tel pouvoir moral, de l'auctoritas comme on disait jadis.

L'assassinat barbare, mais pourtant méthodique (il a été mis à genoux pour être égorgé, comme de nombreux chrétiens d'Orient l'ont été), du prêtre Jacques Hamel, octogénaire martyrisé par deux musulmans, permet de revenir sur ce rôle sacré qui était celui du roi de France, et de souligner ce problème insoluble du relativisme religieux qui est consubstantiel à la république, ainsi que désormais, bien malheureusement, au haut clergé catholique qui a été contaminé, politiquement, par les dogmes du libéralisme et de la franc-maçonnerie, que l'on appelle alors doucereusement œcuménisme (lequel ne devrait valoir que pour les autres cultes chrétiens, alors que l'on essaie de nous imposer un "club d'Abraham"). De même que pour le 14 juillet, initiateur de la Terreur ayant atteint son point culminant en 1793-94 en France, il est presque cocasse d'avoir vu se rassembler tous ces représentants républicains à Notre-Dame de Paris, à la mémoire du père Hamel, avec le cardinal André Vingt-Trois. Une réaction de François Fillon, peu après la mort du « saint prêtre », comme l'a désigné le pape François, m'a paru très éclairante : il a rappelé en effet qu'à ses yeux, l'islam et le terrorisme étaient complètement dissociés, et qu'il fallait que l'islam s'intègre dans la sphère républicaine, comme la religion catholique avait dû le faire, à travers un bras de fer de deux-cents ans. De fait, si l'avènement de la république s'est fait dans le sang du roi et de la noblesse encore fidèle à la France, il s'est également largement effectué en versant celui des prêtres comme autant d'agneaux du Christ. Ce n'est pas ici le lieu pour rappeler les conditions de l'établissement de la Constitution civile du clergé imposée à Louis XVI, la lutte secrète et héroïque des prêtres réfractaires, c'est-à-dire ayant refusé de se soumettre à la république plutôt qu'au pape (et donc au pouvoir spirituel, comme à l'époque où étaient martyrisés les chrétiens qui refusaient de rendre un culte divin à l'empereur romain), mais le fait est celui-ci : la religion catholique a été mise à genoux par la république, par les armes, de manière bien plus violente et méthodique que ne le furent jamais les dragonnades de Louis XIV qu'elle se plaît pourtant à dénoncer au sujet des protestants. La neutralisation de la religion catholique d’État telle qu'elle existait sous la monarchie capétienne, était impérative pour la république afin d'y substituer le dogme républicain, que l'on invoque encore de nos jours comme une manière de religion nihiliste dont les contre-valeurs sont d'abord l'égalitarisme, le relativisme et avant tout l'athéisme, la laïcité n'ayant jamais eu pour vocation d'instaurer un quelconque vivre-ensemble, mais de mettre à mal la religion catholique qui avait cimenté la culture des Français depuis Clovis et même avant cela à la fin de l'Empire romain. C'était au roi de France, sacré selon le rite catholique, d'incarner cette unité de la France, de sa culture et de sa religion, alors que le vide culturel et religieux d'aujourd'hui, ne renvoyant l'homme qu'à des questions sans réponse et à des peurs primaires, ne fait que semer le chaos et le doute. Il est de ce fait très grave que le haut clergé catholique souscrive à la logique du relativisme religieux républicain et considère l'islam à place égale avec le catholicisme en France, contribuant à la perte des repères de ses fidèles comme des non-croyants. Comme la république, l’Église d'aujourd'hui ne hiérarchise plus les religions, ce qui laisse à penser qu'elle ne croit plus en son message, comme si le Dieu des chrétiens et des musulmans était le même, à quelques nuances rituelles et liturgiques près. Pourtant, Dieu sait s'il y a plus que des divergences historiques entre le catholicisme et l'islam, et que ce dernier ne peut se voir donner le statut d'un cousin comme le christianisme orthodoxe.

La mort du prêtre Jacques Hamel montre, comme en Orient, que les chrétiens de France peuvent désormais être une cible privilégiée des soldats de l'islam, non pas seulement en tant qu'ils sont français, mais en tant qu'ils sont chrétiens. A cet égard, ce n'est pas l’État islamique et sa méthode terroriste qui sont seulement en cause, mais bien l'islam dont l'impératif de conquête est défini dans ses gênes et par l'exemple de Mahomet le conquérant des terres chrétiennes. La république, en ayant privé la France d'un roi sacré et rassembleur, et de la hiérarchisation politique et culturelle des religions selon notre tradition, a supprimé les défenses immunitaires du pays depuis bien longtemps, et les musulmans ont fini par s'engouffrer dans cette faille béante, en feignant de respecter un pacte démocratique incompatible avec leur dogme théocratique. La république n'a aucune réponse à donner face à ce défi, puisqu'elle est athée par nature et anti-catholique par naissance. Les catholiques de gauche n'ont pas plus de réponse à donner, puisqu'ils refusent de confronter l'islam théologiquement et avec honnêteté. Pire encore, ils demandent aux Français catholiques encore conscients de leur héritage, de pactiser avec l'ennemi, qu'il soit républicain ou musulman, et de fermer les yeux, un peu comme le pape François, récemment, a demandé aux Arméniens de ne plus penser au génocide perpétré à leur encontre par la Turquie. Les musulmans, eux, temporisent, se disant prêts à collaborer contre les radicaux, mais poussant des cris d'orfraie dès que l'on en désigne précisément – comme François Bayrou a tenté de le faire tout récemment. Du reste, tous ces gens-là ne comprennent pas que l'amélioration de la situation ne passera ni par un élan sécuritaire, ni par la promotion des « valeurs républicaines » qui sont au contraire la source du problème ; c'est ainsi que Marion Maréchal Le Pen se fourvoie fort en voulant rejoindre une réserve militaire qui aura pour mission de soutenir les partisans de l'islamisation et de la soumission. En vérité, le retour à la France ne peut se faire que de manière culturelle, religieuse et méta-politique, en dehors des institutions existantes coupables de trahison : il faut que de plus en plus de Français trouvent en eux-mêmes le courage, l'intelligence et la sagesse de renouer le fil de l'histoire qui a fait la gloire et le rayonnement de notre pays, son unité également. Il faut avoir le courage de proclamer, comme catholiques, que non, ce n'est pas la laïcité qui doit être première en terre de France, mais le catholicisme, celui-là même qui distingue les pouvoirs temporel et spirituel depuis le moyen-âge, mais qui irrigue tout notre territoire de ses églises et de sa sagesse. Il faut avoir le courage de renouveler notre fidélité aux Capétiens, dont est issu aujourd'hui le duc d'Anjou Louis de Bourbon, Louis XX, l'aîné de la lignée, afin qu'existe au-dessus de tout ce chaos et ce relativisme installés depuis le coup d’État républicain de 1789, un véritable rassembleur au nom de notre souveraineté, de notre culture et de nos traditions.

Que vive le roi par le trône et l'autel !